Le diable porte le chapeau

Aux abords de la Nuit, notre terre se réchauffe
La planète bleue rougit, virant ainsi au mauve
Honteuse de son fruit, l’incongru fossoyeur
Qui sonne l’hallali et poignarde en plein cœur

Que tinte alors le glas, le supplice de Tantale
Comme ce Zarathoustra, ignorant les étoiles
Faisant fi des dégâts, digne fils de Dédale
Il arbore sur son mât un orgueil viscéral

Ce morbide pollueur de nature impudique
Refusant sa laideur, son programme génétique
Abject et arrogant quand vient le chant du cygne
Au siècle sans talent, boit le sang de la vigne

En reniant son Père, le gardien du chaos
Il a créé l’Enfer, le diable porte le chapeau
Souriant telle la Joconde, crétin décérébré
Vienne la fin du monde, plante alors un pommier

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