Maniaco-dépression

C’est une maladie sans doute très commune
Qui pourrit la vie et joue l’importune

Elle arrive un jour, souvent un matin
Nous rend notre humour alors tout va bien

Puis, petit à petit, presque imperceptible
Elle s’intensifie, nous fait indestructible

Plus rien ne compte alors que notre perception
Amis et famille deviennent tous des cons

Tous ceux qu’on aimait n’ont plus d’importance
Violent, insatisfait, on vit d’arrogance

Nos valeurs d’avant pourtant bien ancrées
Ne sont que du vent, entièrement révisées

On brise toutes les règles de moralité
On en viendrait même à se mettre en danger

Puis, avec le temps, sans savoir pourquoi
On rentre nos dents, c’est le désarroi

On fait face alors à un pire combat
Admettre  les erreurs, constater les dégâts

Sans force mentale, complètement esseulé
Il nous reste seulement les yeux pour pleurer

Gêné de nos actes et de nos paroles
Rien n’est plus intact alors on s’isole

On a tout détruit et on ne comprend pas
Cette personne passée qui n’était pas soi

Amis et famille pourront-ils pardonner
Notre vile infamie, la douleur infligée

Avec la bienveillance de ceux qui pardonnent
Lentement on redevient notre vraie personne

On veut se soigner mais on sait déjà
Que ça ne tiendra que jusqu’à la prochaine fois

C’est une maladie sans doute très commune
Qui pourrit la vie et joue l’importune…

2 réflexions au sujet de « Maniaco-dépression »

  1. quand on lit, on reste sans voix… c’est tellement vrai et on arrive quasi à avoir ton ressenti, c’est vraiment bien écrit

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